Date : 06/04/2024

Biographie de la faim

Amelie Nothomb

 

L'Instant présent

Guillaume Musso

 

Elle et Lui

Marc Levy

 

Un Orage immobile

Citation : "Qui est assez bas pour se réjouir du désespoir de quelqu'un qu'il aime ? Mai qui est assez haut pour se réjouir du bonheur de la même personne avec un autre ?"

 

Paresse pour tous

Travailler 3 h par jour ? 15 h par semaine ? Non mais sérieusement ? La logique élémentaire rétorquerait qu’un simple calcul de productivité démontrera que cela ne peut aboutir qu’à un appauvrissement général. Mais en réduisant drastiquement les écarts de salaire de 1 à 4 ? Là l’impact sur l’économie serait plus difficile à prévoir, car le concept de dissuasion à entreprendre est largement plus subjectif, mais du coup l’idée générale serait très marquée à gauche et même à l’extrême gauche. Or on peut être de droite et être pour la réduction du temps de travail et l’écologie (qui est aussi un argument central du livre). Par exemple quelqu’un de droite dirait qu’effectivement la réduction du temps de travail va coûter cher, mais qu’on va aller à fond sur l’ensemble de tous les autres critères concernant la réduction du coût du travail, une politique favorable aux entreprises exactement telle qu’elle est menée depuis 2015 en France (la droite qui n’a d’ailleurs pas remis en cause les 35 h, et qui n’en parle plus beaucoup, encore moins depuis le Covid, avec l’explosion du télétravail). Du coup on n’est pas obligé de forcer les gens à moins travailler d’un seul coup avec une telle ampleur. On pourrait se contenter d’encourager la réduction du temps de travail pour ceux qui veulent et qui peuvent, par exemple en décourageant légèrement les heures supplémentaires (qui seraient légèrement moins payées que les heures réglementaires). Un autre exemple d’encouragement serait d’augmenter le taux horaire pour ceux qui réduisent leur temps de travail, jusqu’à un certain point (par exemple correspondant à une augmentation effective de la productivité horaire, ce qui n'est certes pas évident à estimer). Ainsi, pratiquement l’ensemble de l’argumentation exposée dans ce livre serait encore valable. Mais les entreprises et les mentalités ne sont pas prêtes encore, loin de là, j’ai testé ! Mais elles ne sont pas prêtes non plus au changement climatique, et ça, ça pourrait changer la donne : travailler moins, pour gagner moins, pour dépenser moins et moins polluer : la sobriété, c'est de la décroissance choisie et non subie (comme la pauvreté), comme aurait dit J.-M. Jancovici...

 

À la recherche du temps perdu - 2/7 : À l’ombre des jeunes filles en fleurs

Si on devait résumer en quelques mots À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, cela pourrait donner, en un mot : Dandy, en quatre : Les mondanités d'un dandy, en cinq : Les sensibleries d'un dandy mondain, en plus : L'hypersensibilité d'un dandy mondain et aristocrate cherchant la vérité dans la beauté et l'art. La fameuse madeleine de Proust c'est cette hypersensibilité qui déverse un flot d’impression rappelant des souvenirs merveilleux du passé, déclenché par ces petits riens de l’existence (comme par exemple tremper une madeleine, une pâtisserie, dans son thé). Cette hypersensibilité est sûrement exceptionnelle, cependant lorsque qu'elle s’adresse aux jolies femmes dans À l'ombre des jeunes filles en fleur, le second volume, elle est sûrement très largement partagée, au moins par les hommes. Cependant, ce caractère universel du sentiment amoureux laisse sa place dans la suite de l’œuvre à une version plus singulière et pathologique de la pratique amoureuse, qui ne fait plus du tout rêver, à savoir le désir de possession et la jalousie.

 

À la recherche du temps perdu - 7/7 : Le Temps retrouvé

"Tous les altruismes féconds de la nature se développent selon un mode égoïste, l’altruisme humain qui n’est pas égoïste est stérile, c’est celui de l’écrivain qui s’interrompt de travailler pour recevoir un ami malheureux, pour accepter une fonction publique, pour écrire des articles de propagande."

 

La Première Nuit (2/2)

Alerte au divul-gâchage ! (“Spoiler alert”) Si on retrouvait un ADN humain âgé de 400 millions d’années qui soit à la fois moderne et pourtant modifié par rapport à l’ADN de l’homme moderne, suggérant ainsi que cet ADN soit au contraire futuriste, ce n’est pas la croyance en Dieu qui serait remise en cause, du fait que le premier humain soit un E.T. avec des connaissances de haute technologie, mais bien plutôt la théorie de l’évolution, en tout cas c’est la conclusion que moi je tire du récit. De plus, l’idée selon laquelle un ADN humain puisse se décomposer et ensuite ensemencer la vie biologique dans son ensemble via ses fragments, semble peu vraisemblable à un informaticien (par contre l’idée que l’homme est antérieur à la vie animale et végétale, si, ça c’est une idée intéressante). Non franchement, c’est beaucoup plus simple de considérer que la théorie de l’évolution est fantaisiste et anti-entropique (on peut très bien penser que l’ADN est capable d’une légère adaptation, sans pour autant permettre l’apparition de la moindre nouvelle espèce, laquelle par exemple ?), et même l’idée de l’origine E.T. de l’humanité est davantage en faveur de l’existence de Dieu qu’en sa remise en cause. En conclusion cette histoire dont ce livre est le deuxième tome est nulle et non avenue, depuis le début, si l’on n’en tire pas la même conclusion. Toute cette histoire invraisemblable est bâtie sur l’idée que c’est la seule conclusion possible, tout s’écroule fatalement s’il y a au moins une meilleure explication. La seconde loi de la thermodynamique est probablement une des lois les plus solides de la science. La théorie de l’évolution bénéficie d’un consensus, mais il existe des consensus scientifiques beaucoup plus solides, c’est une théorie fragile, probablement fausse dans sa totalité. Il n’y a jamais eu aucune preuve formelle de l’apparition de la moindre nouvelle espèce, et pour le moment aucune simulation n’est en mesure d’étayer cette théorie. Et pourtant certaines simulations donnent des résultats assez intéressants, il faut le reconnaître, mais la route est longue et le fossé infranchissable, si l'on s'en tient à la loi sur l'entropie. C'est une question de hiérarchie des lois dans le cosmos.

 

 

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